Les chiffres du cybersexisme

Ce n’est pas un phénomène isolé  : le cybersexisme touche 3 filles et 2 garçons par classe !

1200 jeunes entre 12 et 16 ans ont été interrogé·es dans le cadre d’une enquête coordonnée par le Centre Hubertine Auclert et réalisée par l'OUIEP en 2015-2016 : 

  • 1 adolescente sur 5 a subi des insultes sur son poids (trop grosse, trop maigre, trop plate…), sa taille ou toute autre particularité physique et 1 garçon sur 8
  • 1 adolescente sur 8 a été l’objet de rumeurs sur son comportement sexuel ou amoureux, ce qui peut mettre en jeu sa « réputation » et 1 garçon sur 15
  • Les filles sont 2 fois plus nombreuses à avoir été forcées à envoyer un selfie intime, souvent sous pression de leur petit ami ou de leur entourage
  • 1 fille sur 11 a vu une photo ou vidéo intime d’elle diffusée sans son consentement
  • 1 fille sur 6 a reçu des SMS à caractère sexuel sans en avoir envie

Le cybersexisme touche majoritairement les filles, mais aussi certains garçons qui ne correspondent pas aux normes masculines dominantes. Pourquoi les filles sont-elles davantage victimes ?

Le cybersexisme est un prolongement des violences sexistes et sexuelles qui touchent déjà davantage les filles dans la vie réelle. D’après cette enquête, 30 % des adolescentes déclarent avoir subi des violences sexuelles «  hors-ligne  » dans le cadre scolaire (et 16 % des garçons).

Le cyberespace offre de nouvelles possibilités de diffusion des violences sexistes (insultes, moqueries, rumeurs), mais aussi aux violences sexuelles, notamment en lien avec des photos et/ou vidéos. Ces violences se propagent en ligne avec des effets dévastateurs, sans interruption, 24h/24.

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