les (CYBER)VIOLENCS DE GENRE
Les (cyber)violences de genre, c'est :
« tout acte préjudiciable commis contre une personne en raison de son sexe ou de sa non-conformité aux rôles de genre socialement attribués à son sexe, perpétré en face-à-face ou dans l’espace numérique »
(terme est inspiré des travaux de l’équipe d’Éric Debarbieux, 2018)
C’est pour cela que ces (cyber)violences peuvent être sexistes, sexuelles et LGBTQIA+phobes.
Il existe un double continuum des (cyber)violences de genre :
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Des formes multiples tout au long de la vie : les élèves subissent souvent plusieurs types de (cyber)violences en même temps, à la suite d’autres vécues précédemment, quel que soit leur âge.
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Des espaces poreux : les (cyber)violences circulent entre sphères numérique et physique, notamment dans le cadre scolaire.
Les (cyber)violences de genre sont la conséquence d’inégalités structurelles entre les femmes et les hommes. Elles aussi sont facilitées par ces inégalités et contribuent à les maintenir. Les (cyber)violences de genre visent alors à faire respecter un ordre différencié et hiérarchisé entre le féminin et le masculin, dans une société hétérocisnormative favorisant les personnes cisgenres et hétérosexuelles. Les personnes doivent rester à la place qui leur est assignée selon leur sexe et les normes de genre dominantes.
Les personnes LGBTQIA+, en particulier les personnes trans et non binaires, sont plus massivement exposées à ces (cyber)violences de genre car elles transgressent ces normes hétérocissesixtes, qu’elles soient à l’intérieur des catégories hommes/femmes (binarité) ou en dehors (non-binarité). Les élèves LGBTQIA+ subissent de manière disproportionnées toutes les formes de (cyber)violences ainsi que des (cyber)violences spécifiques LGBTQIA+phobes comme l’outing.
Les filles sont également plus touchées par les (cyber)violences de genre que les garçons. Les premières victimes du continuum des (cyber)violences de genre sont les filles lesbiennes, bisexuelles et trans.
Les facteurs de risques d’exposition aux (cyber)violences de genre sont :
- Être LGBTQIA+
- Être une fille
- Être en couple, contrairement à l’idée rependue, le couple n’est pas protecteur
Quelques vidéos inspirées de faits réels :
Être la cible d’insultes sur son corps ou de rumeurs sur sa vie amoureuse sur les réseaux sociaux (Instagram, Snapchat, Facebook, TikTok…)
Recevoir des messages à caractère sexuel (sextos) qui mettent mal à l’aise
La création d'un faux compte dans le but d’humilier quelqu'un·e
La diffusion de photos sans accord et diffusées avec des commentaires blessants
La mise en ligne de photos ou vidéos intimes sans accord, ou la menace de le faire…
Aujourd’hui, le terme (cyber)violences de genre, plus complet représente davantage la réalité :
La quasi-totalité des formes de violences peut se produire simultanément, successivement ou séparément hors ligne et en ligne. Pour signaler la porosité entre les espaces, le préfixe « cyber » est accolé entre parenthèses à l’expression « violences de genre ».
les (CYBER)VIOLENCS DE GENRE
(terme est inspiré des travaux de l’équipe d’Éric Debarbieux, 2018)
C’est pour cela que ces (cyber)violences peuvent être sexistes, sexuelles et LGBTQIA+phobes.
Campagne "Gênant ? Surtout violent !", Centre Hubertine Auclert, 2025 ici
"Ton problème, c’est mon problème", Ministère de l'Education Nationale, Campagne 2024-2025
Retrouver la campagne "Non au harcèlement ici
"Une photo c'est perso, la partager c'est harceler", Ministère de l'Education Nationale, 2018
Retrouver la campagne "Non au harcèlement" ici